lundi 29 juillet 2013

Sarajevo



Il est 6h ce lundi matin quand je quitte Sarajevo.

La ville s’éveille tout juste, des femmes commencent à s’affairer pour remplir les étales du petit marché du centre ville.

Au coin d’une rue, on peut apercevoir un estropié, sans doute victime des atrocités qui se sont déroulées ici il y a une dizaine d’années, lors de l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine et de la dislocation de la Yougoslavie.

On croise également de jeunes filles bien apprêtées qui déambulent dans ces rues où des buildings en verre cachent de vieilles bâtisses criblées d’impacts d’obus.




Je garderai un très bon souvenir de cette ville riche en histoire.




J’y ai appris par exemple que c’est l’assassinat de Franz Ferdinand (archiduc d’Autriche) le 28 juin 1914 dans cette ville, qui est l’élément déclencheur de la première guerre mondiale. Dingue non ? ;-)



Sinon au niveau de la nourriture locale : le Ćevapi ou encore le bourek, sont à s’en faire péter le bide !




Quand le soleil se couche, les gens ont pour habitude de se poser à la forteresse jaune. C’est accompagné d’Hugo, un jeune Normand (et oui les Normands sont dans la place) et quatre jeunes croates rencontrés dans une auberge de jeunesse que nous nous y posons pour profiter de la vue imprenable sur la ville. 
La soirée se termina dans un bar autour d'un narguilé et de quelques bières.


dimanche 28 juillet 2013

dimanche 21 juillet 2013

La naissance



C’est donc le cœur chargé d’émotions que j’ai quitté les gens qui me sont chers pour cette aventure.

Ma tête bourdonne lors des premiers kilomètres : ai-je pensé à tout ? Ce projet correspondra t-il à mes attentes ? Pour combien de temps suis-je parti ? La moto tiendra t-elle le coup ? Où vais-je dormir ce soir ? 
Direction Bern… et merde, je suis sur la bonne route au moins ? …



Et puis voilà que s’enchaînent les jours, au rythme des courbes de la route.

De la fraicheur d’un sous bois à la chaleur étouffante des villes, j’avance.

Animé par l’envie d’aller encore plus loin, de découvrir ce qu’il y a après, j’avale le bitume.



Lausanne, Montreux, Bern, Liechtenstein, Graz…



Dans le sud de l’Autriche, je me fais surprendre par une route de montagne payante, qui mène à Bielerhöhe Culminant à 2032 Mètres.

Je prends, pour la première fois, le temps de m’arrêter et en profite pour faire une randonnée d’une demi-journée dans les vallées.













Je repère rapidement les points stratégiques pour trouver de l’eau potable gratuite : toilettes publiques, centres commerciaux, cimetières… Je repère également, avec plus ou moins de facilité, des endroits tranquilles pour camper.

Hâte de quitter ces pays occidentaux pour troubler mes habitudes (et mon eau par le fait…)

C’est en faisant un crochet non prévu par Bratislava que je commence à me faire surprendre.

D’abord par l’état douteux du revêtement de la route qui m’oblige à être plus vigilant.
Et puis par certains détails, comme cette Cadillac noire à côté de moi au feu rouge, qui ronronne à la limite de la rupture, avec à son volant, un gosse de 14 - 16 ans tout au mieux, lunettes de soleil et mâchant avec insistance son chewing-gum, pendant que son copain d’école, assis à côté de lui, pianote sur son i phone…




jeudi 18 juillet 2013



Quatre jours que je suis parti, 
j'avale les kilomètres, dans des paysages époustouflants et sous une chaleur de plomb.
Le moral est plutôt bon. 
La machine se comporte assez bien malgré ses kilos en trop.
Hier soir, pour ma première nuit en Autriche, j'ai testé le camping non sauvage, sauvage ....
Me voilà devant un camping 3 étoiles, après une journée éprouvante sur la route et des courbatures débutantes, j'ai envie de me laisser tenter....
C'est donc sous l'ombre d'un arbre et au bord d'un bassin artificiel que je pose ma tente.
Je profite de l'accès à l'eau chaude pour me doucher et laver mon linge.
La réceptionniste du camping m'avait donné rendez-vous à 8h ce matin pour régler ma nuit .... à 6h30 j'étais déjà sur les routes ... 

...Road to be wild ...

vendredi 5 juillet 2013

La Moto



Mon choix s’est porté sur une machine de guerre, réputée pour être indestructible.
Moto de rallye-raids qui a connu son essor en pleine apogée de la mythique course Paris Dakar, il s’agit de l’Africa twin 750cc.




Achetée en mars dernier à Annecy, à un chef d’entreprise pour 2500 euros, c’est un modèle RD07 de 1998, elle chiffrait au compteur 33 000 kms. Elle ne dispose d’aucune option, pas de freinage ABS, pas de  jauge d’essence ni d’avertisseur de réserve, et peu d’électronique. Une moto brute mais robuste ! (Tout du moins je l’espère…).
Avec ses 230 kilos non équipée et son réservoir essence de 23 litres, elle est sensée se faufiler à peu près partout avec une autonomie d’environ 400 kilomètres (en roulant pépère).

Je dois vous avouer que mes connaissances en mécanique sont très faibles… je sais tout juste retendre une chaîne, vidanger le moteur et changer les bougies.
C’est pourquoi depuis quelques mois je bassine mon père pour qu’il m’enseigne les rudiments de la mécanique moto. Motard depuis de nombreuses années, il me donne de précieux conseils qui me sortiront sans doute de quelques galères.
La moto sort tout juste d’une grosse révision et d’une préparation chez le concessionnaire Honda. J’ai pu assister et bénéficier des conseils des mécaniciens.
Voici brièvement les modifications apportées : 
  • Le câble d’embrayage a été doublé.
  • Un interrupteur manuel pour le ventilateur a été rajouté.
  • Le liquide de refroidissement est plus performant.
  • Le filtre à air a été enrobé d’un film spécial.
  • La suspension a été  réglée pour supporter la charge.
  • Le carénage a été percé pour mieux ventiler le régulateur.
  • Les chambres à air sont remplies d’un produit qui limite les crevaisons. 
  • Des protège poignées, une béquille centrale, une crash bar, un top case et deux sacoches de 48L ont été rajoutés.





J’emporte avec moi un régulateur de rechange (point faible sur cette moto), un câble d’accélérateur, un jeu de bougies et de plaquettes de freins, un pneu arrière, quelques outils de base et c’est tout ! Étant limité en espace de rangement et poids, je ne peux pas m’encombrer de trop de pièces de rechange. Je prends donc le risque d’être bloqué pendant plusieurs jours, le temps d’avoir un mécanicien sous la main ou de me faire livrer des pièces…
Je m'imagine déjà en pleine steppe mongole avec un maillon de chaîne qui casse ... Je n'aurai plus qu'à dresser un yack ou un cheval sauvage pour me sortir du pétrin !