mardi 27 août 2013

Escorte policière pour mon arrivée à Moscou !




Cela m'a bien rendu service car malgré les quatre voies, la route est bouchée !!

Cette ville est gigantesque, et je ne sais pas si c'est à cause des Jeux Olympiques, mais il y a du monde de partout !!

J'y suis resté deux jours, le temps de voir les grands classiques et j'ai ensuite pris la route pour Saint-Pétersbourg.































dimanche 25 août 2013

Россия здесь я

20 août, Je peux officiellement rentrer en Russie aujourd'hui.
J'ai un visa touristique d'un mois.
Visa double entrée, ce qui va me permettre de traverser la Mongolie.

Je fais juste une petite aparté pour vous décrire les contraintes administratives (ou plutôt le gros merdier) pour obtenir un visa russe.
Il faut d'abord une invitation de quelqu'un du pays. Vous ne connaissez personne en Russie ? Pas de soucis des agences se chargent de tout moyennant finance (30 euros visa touriste, 150 euros visa buisness).
Il faut donner le nom des hôtels que vous avez réservé, et donner le détail précis de vos déplacements dans le pays... 
Et l'on fait comment si l'on souhaite camper en pleine nature ? (je sais, beaucoup me traiteront de fou de vouloir tenter ça dans ce pays, mais je tiens à le faire et je le ferai !).
Ensuite une fois le voucher (l'invitation) en poche, il faut se rendre sur rendez-vous à l'une des trois ambassades russes en France, Paris, Marseille ou Strasbourg.
Pour moi se fut Strasbourg, 90 euros et 48h plus tard, je suis en règle.

Je dois donc au plus tard être le 18 septembre à Vladivostok.
Quand je regarde la carte, je suis juste halluciné de cette distance à parcourir :
En gros, en un mois cela va représenter 12 000kms. C'est jouable, mais ça ne laisse en effet que peu de temps pour le repos.

7h, je quitte Kiev par la E101. J'arrive un peu avant midi à la frontière. Une KTM 990 Adventure s'approche de moi, des Italiens encore ! ;-)
Cool je suis rassuré de ne pas passer cette frontière seul. D'autant plus que Valeriosky (la passagère) est Ukrainienne d'origine.
Je quitte l'Ukraine sans verser de bakchich.



















Le premier document à remplir est pour la migration, traduit en anglais, pas de soucis. Deuxième document, c'est pour la moto, et il est écrit uniquement en cyrillique... Merci Valériosky pour ton aide !!
Nous resterons bloqué 4h à ce poste de frontière, et nous avançons nos montres d'une heure. 

17h, on pense tous à la même chose : MANGER !!!




Après avoir rempli nos estomacs, nos chemins se séparent, mais je ne pars pas seul puisque San Gennaro s'invite sur ma moto, j'espère qu'il veillera sur moi !



Premières impressions : une grande route droite, un revêtement de route de plus ou moins bonne qualité suivant les endroits, les gens conduisent assez bien et se rangent pour me laisser passer. Quelques vendeurs de fruits et d'habits sur le bord des routes. Des camions à pertes de vue, pleine balle qui crachent une épaisse fumée noire.
Aux stations essence on ne parle que Russe, on y trouve du sans plomb 98 95 et 92. Pour environs 85 centimes d'euros le litre.
A la tombée de la nuit, la fraicheur se fait sentir, je sens que je vais sortir la doublure de ma veste !

samedi 24 août 2013


Russie me voilà !!!

Ukraine


Nous sommes donc dimanche matin, après qu'Antonio nous ai préparé un excellent café Italien, je quitte mes amis bikers pour rejoindre Kiev. Un peu plus de 900kms à parcourir aujourd'hui, il ne faut pas que je traine si je veux arriver en Russie à temps.
Le passage en douane se fait assez rapidement (30 minutes quand même). Pour la première fois un douanier contrôle le numéro de série de la moto... excès de zèle ? J'ai une tête de contrebandier avec tout mon équipement ?

Environs deux cent kilomètres après la frontière, près de Ternopil, un poste de police avec un panneau stop.
Un policier y est posté 5 mètres plus loin, je m'avance donc tranquillement pour savoir si c'est un poste de contrôle.
Bien sûr ça ne loupe pas, le policier commence à s'énerver et me fait comprendre que j'aurais dû m'arrêter au panneau stop situé 3 mètres derrière moi.
Il m'invite à le suivre au poste.
Première question (en ukrainien bien sûr, ici on ne parle pas anglais) : avez vous bu de l'alcool ?
Je souris gentiment et essaie de lui faire comprendre que je suis sur la route depuis ce matin et que je n'ai même pas pris le temps de m'arrêter pour manger, alors si j'ai bu de l'alcool, non.
Il tient quand même à me faire souffler dans un éthylotest.
Et là, à ma grande surprise, résultat positif !
Je rigole une deuxième fois et lui dit : "it's impossible". Je demande donc à souffler une deuxième fois dans son appareil et .... positif également.
Je rigole déjà moins .... 
Il me dit : "Moto finish, police..."
Je rigole encore moins et commence à m'énerver sérieusement.
Je lui demande de souffler à son tour dans l'éthylotest. Il accepte mais après une manipulation d'environs une minute de la machine ...
Je comprends la supercherie et lui fait comprendre que si c'est mon argent qu'il veut, il n'aura rien !
Il continue de m'intimider en répétant "Moto finish, police".
Et après m'avoir fait poireauter plus de deux heures, il fait une photocopie de mes papiers et me dit que j'aurai des problèmes à la douane en quittant le pays.

Bref, c'est énervé que je quitte ce poste de police.
Ayant perdu plus de deux heures de temps, je dois mettre les gaz pour arriver à Kiev avant la nuit.

Et bingo, 50 km plus loin, un autre contrôle de police, on m'y arrête pour excès de vitesse. Je sens que ce n'est pas ma journée aujourd'hui...
Le policier tient à ce que l'on règle ça à l'amiable... c'est ce qu'on appelle ici le "protocole". Ayant préalablement retiré tous les billets de mon portefeuille, je lui montre que je n'ai pas de liquide sur moi... il me laisse donc partir...

Si je vous dis que 10kms plus loin je me suis fais de nouveau arrêter, vous me croyez ?

Moralité : Si à Kiev tu es pressé d'arriver, sur toi plein de billets tu dois emporter ...

J'ai finalement réussi à rejoindre Kiev tard dans la nuit (mais avec tout mon argent...).

jeudi 22 août 2013

Roumanie


Me voilà à Bucarest pour 2 jours.
Cette ville est assez triste. Quelques bâtiments, dans le centre ville attirent l’œil mais ils ne sont pas mis en valeur (pas d’éclairage la nuit).
Par contre, qu’il est beau, qu’il est grand le palais du parlement. Il domine bien la ville…
Et en effet depuis celui-ci on constate l’espace que Ceausescu s’est octroyé. Plus de 7000 habitations y ont été détruites…
Il y a une légende ici qui explique pourquoi Bucarest est remplie de chiens errants.  Ce serait justement lors de l’expulsion des quelques 40 000 Roumains lors de l’édifice de ce palais. Il était interdit aux familles d’avoir un chien dans les immeubles où ils allaient être relogés. Ils les ont donc tout simplement abandonné.
  
Je ne m’attarde pas, après avoir lavé la moto, mon linge et pris une bonne douche, je monte vers Cluj Napoca pour y retrouver Alex et Vlad, les deux frères qui ont créé leur société d’équipement moto : Heavy Duties.

Leur atelier se trouve dans un hangar de la zone industrielle, à l’entrée de la ville.
Alex y travaille seul aujourd’hui, le 15 août est férié ici aussi, mais il y a des commandes en retard.




C’est un peu plus tard dans la journée que je vais faire la connaissance de Vlad, et de sa compagne Téo qui parle parfaitement français puisqu’elle a fait son doctorat en physique à Grenoble.

Ce soir c’est l’anniversaire d’un de leurs amis et je suis de la partie !
Le temps de remplir le sac à dos de bières et nous nous dirigeons vers un appartement du centre ville, très modeste où l’empreinte soviétique y est présente jusqu’aux boiseries qui ornent les murs…

Au fil des heures et au rythme des bières et des verres de whisky nous faisons connaissance, nous parlons moto, politique, argent… Bref, nous refaisons le monde sur un fond musical de Rory Gallagher « a million miles away ».

Le lendemain, après un réveil difficile, Alex et Vlad partent travailler.


Moi, je fais la rencontre d’un couple de motards italien sur une Yamaha ténéré. Ils se joindront à nous pour le weekend « off road trip » que Téo et Vlad avaient prévu.


  

C'est parti ! Nous sommes samedi matin, Vlad et Téo, les Italiens et moi, chargeons les motos (2 ténérés et mon africa twin) pour aller traverser quelques villages, avant de mordre la poussière des chemins de montagne du nord de la Roumanie.







C'est la saison des mariages, les villages ont des airs de fête



Italian style





Il est malheureusement temps pour moi de les abandonner, dans deux jours je dois être en Russie...




mercredi 21 août 2013

Balade dans les Balkans


Après ce petit séjour chez les hippies, je me dirige vers Athènes, pour 3 jours, le temps de trouver la pièce pour mon compteur et de découvrir les joyaux de cette ville.
En chemin, je m’arrête camper une nuit pour pouvoir monter le Mont Olympe (2917m), près de Litochoro.

Randonnée de 9h, avec une vue qui n’est pas dégueulasse !





Athènes


Je trouve rapidement une pièce de rechange pour ma moto. Après quelques galères au montage, la moto est opérationnelle pour de nouvelles aventures.
Ce qui me laisse le temps de me balader à travers l’ancienne agora et l’acropole.
Ces vestiges, en rénovation sont immenses ! Parthénon, temple d’Athéna, temple de Zeus, les cariatides…
On sent qu’il s’est passé de grandes choses ici, il y a comme quelque chose de sacré … ce lieu fait travailler l’imaginaire !



 Istanbul

Mon passage en Turquie fut bref, je tiens impérativement à voir Istanbul.
Cette ville est immense. Des mosquées à chaque coin de rue, des vendeurs de tapis, des bazars, des bains turcs… et malheureusement je n’ai que trop peu de temps pour tout voir, mon visa Russe commence dans 10 jours.



Bulgarie
 
Je traverse la Bulgarie en 2 jours. Loin des grandes villes, je sillonne les campagnes sur des pistes et des routes accidentées. Quelques villages par ci par là et rien d’autre, une nature très sauvage. Quand je m’arrête pour demander mon chemin, je découvre une particularité Bulgare. Ici, les signes de la tête pour dire « oui » ou « non » sont inversés… et comme je ne comprends pas un mot de ce qu’ils me disent, je fais quelques demi-tours avant de le saisir…



vendredi 9 août 2013

Rainbow family, vous connaissez ?


En arrivant en Grèce, dans la région de Kastoria, je demande à un pompiste, s’il est possible de faire du camping sauvage. Il me le déconseille car nous sommes dans une réserve protégée où vivent entre autre des ours …

En revanche il me parle d’un festival dont le nom est rainbow, et où je peux camper. Je n’ai pas compris sur le moment quand il a prononcé le mot « Hippies ».

Après 40 kms, dont 20 sur un chemin caillouteux qui grimpe tout en haut d’une montagne, j’arrive de nuit, dans un champ, rempli de voitures et de vans colorés, aux plaques d’immatriculation de partout en Europe.

Je descends de ma moto, il y a deux tipis et des gens assis sur des peaux de bêtes autour d’un feu.

Je suis à l’entrée du festival Rainbow family, festival hippie qui se déroule partout dans le monde depuis plus de quarante ans. Je croise des français, qui m’en disent un peu plus sur ce rassemblement.

Il dure un mois, et des gens viennent de partout dans le monde pour cet événement. Ici, il y aurait eu 5000 personnes au maximum, avec plus de 30 nationalités représentées.

Il y a donc le parking, où les gens posent leur véhicules et laissent leur vie antérieure avec …
Il faut ensuite parcourir quelques kilomètres à pieds pour arriver au « welcome », qui est un camp d’accueil, où l’on vous salue avec de langoureux câlins et des bisous …

Ensuite il faut encore grimper cette montagne à pieds pour arriver au campement principal où se déroulent les festivités…

J’ai vécu des choses surprenantes dans ma vie, mais là, assister à un festival hippie, c’est dans le top 5.

Un petit monde étrange vit ici.
Il y a un grand feu central, pleins de campements autour, un point d’eau, des douches et des toilettes sèches (un grand trou derrière un buisson), un espace pour les enfants, des livres et objets fait main sont en vente sous des tipis. Il y a des chevaux en liberté. 

Ici tout le monde s’appelle « brother » ou « sister ». On se salue en disant « Namasté ».

Les gens sont habillés … avec des habits amples, colorés mais un peu ternies par la saleté.
 Certains sont complètement nus, d’autres ont de la peinture sur le visage.

Autour du feu, les gens forment un cercle, ils se tiennent par la main, en chantant et se faisant des baisers…

Pour les repas, c’est collectif et chacun se fait servir dans sa gamelle, on contribue financièrement s’il on en a les moyens.

Il se passe des choses bien plus surprenantes et les conversations sont hallucinantes mais je ne vous en dirai pas plus. Ce lieu est mystérieux et il tient à le rester … 

Je suis resté camper ici deux jours avant de rejoindre Athènes.

mercredi 7 août 2013

Albanie


La seule connaissance que j’ai de l’Albanie, se sont les quelques Albanais que j’ai rencontré en prison en Suisse… autant dire que j’ai tout à apprendre de ce pays !

Le soir de mon arrivée, je cherche un garagiste dans le centre ville, mais il n’est pas facile ici de communiquer, même en anglais.

Particularité ici, le casque n’est pas obligatoire en deux roues, et les gens n’ont pas du tout le même sens des priorités que moi. C’est à celui qui klaxonnera le plus fort et qui forcera le passage !

Peu de moto dans la ville, juste des scooters. J’aperçois devant un restaurant, une 1000 Varadero … ouf, on vend du Honda ici !
Elle appartient au propriétaire du restaurant, Genci.
Je passe ma soirée à discuter avec lui ainsi qu’avec Socrat, le serveur du restaurant.

Difficile pour eux de comprendre pourquoi un jeune homme d’un pays "riche" quitte son boulot, son toit, ses amis, pour aller voyager dans des pays où les gens peuvent être dangereux et n’en veulent qu’à votre porte monnaie ….
J’ai en effet du mal à trouver les bons arguments quand ils m’avouent qu’en moyenne un Albanais gagne 200 à 250 euros par mois, et qu’ils ont tout juste assez pour se loger et manger. De plus leur nationalité ne leur permet pas pour le moment de s’expatrier vers des pays plus développés.

La soirée se termine sur la promesse de Genci de m’accompagner demain matin chez le « meilleur » garagiste moto de Tirana.
Socrat, me demande où je dors ce soir, quand je lui réponds que je n’ai rien pour le moment, il me propose de dormir chez lui après son service…

Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, dans le modeste studio de Socrat, je retrouve Genci, sur un scooter, qui me fait signe de le suivre dans les ruelles de la ville pour aller chez ce garagiste de renommée.

Sur la route je me fais la réflexion : déposer sa moto chez un garagiste Albanais, c’est un peu comme laisser sa femme avec son meilleur ami, on espère que les relations resteront amicales et qu’ils ne passeront pas la nuit ensemble…

Une fois arrivé, j’explique ma fuite d’huile et mon problème de compteur.

Le garagiste me rigole au nez quand il apprend que je n’ai perdu que 200ml d’huile en 5000kms… Ok, je comprends rapidement que je ne ferai rien pour cela ici.
Pour le compteur, il regarde ma pièce cassé et me dit : « ok, I have an other one… » COOL !!!!
Sauf que non ce n’était pas le bon model … bref je lui achète 3 litres d’huiles pour faire ma vidange et je repars sans compteur avec comme conseil d’aller sur Athènes pour trouver cette fichue pièce !


L'Albanie est décidément le pays des rencontres, En arrivant sur Pogradec, je double Servet, sur une vieille Cagiva 250cc, qui me fait signe de m'arrêter, il ne parle pas un mot d'anglais, mais je comprends qu'il veut qu'on aille boire le café.
Il m'escorte jusqu'au bistro du centre ville où il m'offre un café avec une liqueur dont je ne serais dire de quel fruit elle est issue...
Ensuite il tient à me faire découvrir sa ville. 
Nous partons donc tous les deux chacun sur notre moto.