Les préparatifs


Me voilà à moins de deux mois du départ et les préparatifs avancent gentiment. Mon équipement est quasiment au complet : Toile de tente, sac de couchage, matelas, réchaud, gourde, lampe frontale, couteau Suisse, chaussures de montagne, veste de moto, casque, gants, pantalon imperméable et renforcé, GPS avec cartographie mondiale...

La moto subira sa dernière préparation chez le concessionnaire Honda juste avant le départ. Pour ce qui est des sacoches moto, de la béquille centrale et de la crash bar (barre de protection pour le carénage), elles devraient être livrées de Roumanie la semaine prochaine par "Heavy Duties". Cette entreprise familiale d'accessoires moto est gérée par deux frères mordus de "off-road trip" en deux roues : Alex et Vlad. J'espère pouvoir les rencontrer lors de mon passage en Roumanie.


Pour tout ce qui concerne l'administratif, je compte m'y prendre au dernier moment. Il me faudra contracter une assurance santé et rapatriement (on ne sait jamais, et puis n'ayant plus de sécurité sociale française depuis trois ans, je n'ai guère le choix ! ). Il me faut également faire refaire mon permis de conduire international qui est périmé. Je dois prendre contact avec ma banque pour faciliter mes dépenses à l'étranger, et avec mon assureur pour la moto. Pour ce qui est des visas, je dois impérativement en obtenir un pour la Russie avant le départ.

En parlant de Russie, ça me rappelle que je ne vous ai pas présenté mon itinéraire prévisionnel !

L'ébauche de mon tracé a été modifiée à plusieurs reprises car entre mes désirs et les contraintes administratives, financières et géopolitiques, certains pays sont tout simplement impossibles à traverser avec son propre véhicule. Je citerai l'exemple de la Birmanie, qui n'autorise pas l'entrée sur leur territoire d'un véhicule étranger, ou encore la Chine qui oblige les voyageurs à avoir un permis chinois, des plaques d'immatriculation chinoises, des frais de dossier et un guide pour tous les déplacements ! Le tout pour une somme se chiffrant en milliers d'euros...

Le tracé final ressemble donc à cela :
  

Départ le 14 juillet de Creuse. Je ne prendrai pas la Bastille mais la route pour un long moment !
Direction la Suisse, où je passerai ma première journée et soirée avec mes amis helvético-français de Lausanne. Et c’est sans doute le foie malade que je me dirigerai vers l’Europe de l’Est : Lichtenstein, Autriche, Hongrie, Croatie, Bosnie Herzégovine, Serbie, Macédoine, Grèce, Turquie, Bulgarie, Roumanie, Ukraine.
À la frontière Russe, cap sur Moscou et sa place rouge, puis en longeant le transsibérien je tournerai sur main droite pour rejoindre la Mongolie afin de traverser le fameux désert de Gobi, qui me tient tant à cœur. Rencontrer les populations nomades, m’immerger dans leur mode de vie au milieu d’une nature sans doute magnifique mais aussi hostile.
Je rejoindrai de nouveau la Russie, jusqu’à Vladivostok. Pour continuer l’aventure, il me faudra prendre le bateau ou l’avion (moto en soute à bagage) pour me réchauffer en Asie du Sud Est : Thaïlande, Viêt Nam, Laos, Cambodge, Malaisie, Indonésie.
Ensuite, deux options :
L’Australie, avec un visa travail-vacances d’un an.
Ou la Nouvelle Calédonie. Pour y retrouver le lagon, l’ambiance festive, le climat tropical, la pêche, la plongée, la culture Kanak, et les amis que j’y ai laissés.
Si j’arrive à travailler en chemin et mettre suffisamment de côté, il est évident que je ne ferai pas le sacrifice de l’une ou l’autre de ces destinations ! 
Et enfin, les Amériques, du Sud au Nord, avec une longue pause en Guyane française où je pourrai y travailler facilement comme infirmier pendant au moins une année.
Ce trajet n’est bien évidemment pas figé. Je me laisse une marge de manœuvre en fonction des rencontres que je ferai.
Je projette cette aventure sur au moins deux années, avec environs 35 pays traversés, plus de 30 000 kilomètres à parcourir, des conditions météo extrêmes, des paysages époustouflants, des galères, des joies, de la solitude, des rencontres extraordinaires…