dimanche 24 novembre 2013

Premiers pas au Laos


Nous sommes le 12 Novembre 2013, il est approximativement 11h et me voici sur les rives du Mékong, dans le district de Chiang Khong, au nord de la Thaïlande. Je n’en crois pas mes yeux, cette rivière boueuse juste en face de moi, c’est ce que les livres de géographie appellent Mékong...
Il me faut prendre un ferry pour le traverser et arriver à Huay Xai, au Laos.
Me voici embarqué avec une dizaine de camions qui vont sans doute approvisionner le nord du Laos en carburant. Le soleil gagne en intensité, il doit déjà faire 30°, les vapeurs et le bruit assourdissant du moteur annoncent le départ du ferry. La traversée n’est que de 300 mètres, mais il faudra tout de même une heure pour accoster… ça laisse le temps aux employés du bateau de « purifier » les véhicules avec les eaux de « la mère de tous les fleuves ».   




Je vous la joue courte mais une fois au Laos, il m’a fallu 2 heures pour avoir mon visa et être plus ou moins en règle pour circuler ici. Je dis plus ou moins car je n’ai pas souscrit d’assurance pour la moto. Signer un contrat dont les closes ne sont pas traduites en anglais… et dont l’assureur n’est pas capable de donner d’informations, j’ai déjà testé en Mongolie. Alors quand je peux m’en passer, je n’hésite pas ! (il en fut de même pour la Thaïlande et il en sera ainsi pour toute l'Asie je pense). Et puis, être en règle, c’est pour les gens ordinaires…

Il me faut perdre les habitudes que j’avais prises en Thaïlande car ici, ancienne Indochine oblige, on roule à droite !
L’asphalte est en bon état, les routes sont sinueuses et vallonnées, dans une nature ultra saturée. Je longe le Mékong durant plusieurs dizaines de kilomètres.
La première chose qui me frappe : il y a beaucoup moins de temple qu’en Thaïlande. Sérieux, en Thaïlande il y a autant de temples que de radars automatiques en France. On ne peut pas faire dix kilomètres sans être observé par Bouddha. C’est flippant à la fin, je n’ose même plus accélérer à fond de gaz en sortie de virage ! Enfin bon, plus que dieu, je crains surtout les cochons, les vaches et les chiens en sortie de virage. Parce que eux, rouler à gauche ou à droite ils s’en fiche pas mal !


La nuit commençant à tomber, il faudrait peut être que je m’inquiète de savoir où je vais dormir. Sur le bord de route j’aperçois trois hommes sévèrement accoudés à une table en bois.

Hello guys! …. Bon ok, je me serai douté qu’ils ne parlaient pas anglais ! Mais ça ne les a pas empêché de m’accueillir et de m’offrir à boire et à manger. Je découvre des gens simples et souriant. Mais la barrière de la langue freine un peu nos conversations. A la fin de la soirée, j’ai cru comprendre que l’un d’entre eux voulait m’offrir le gite pour la nuit, il m’accompagne sur son scooter pendant quelques kilomètres, mais ce n’était en faite que pour m’indiquer la route à suivre pour continuer mon chemin…. C’est gentil mais comme il n’y a qu’une seule route, je m’en serai douté ;)

Me voilà donc en pleine nuit au milieu de nulle part. Au premier village que je traverse, je m’arrête pour demander l’hospitalité. Et je fini par trouver quelqu’un qui accepte. Mais il est en faite le propriétaire d’une chambre d’hôtes. Pour 3 euros la nuit je ne refuse pas cette semi-charité ;). Dans un village perdu comme celui-ci, je doute que beaucoup de personnes aient dormi dans ce lit. Pourtant au réveil je n’ai pas l’impression d’avoir dormi seul, j’espère juste ne pas ramener trop de monde avec moi car ça me démange un peu partout !

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