Nous sommes le 12 Novembre 2013, il est approximativement
11h et me voici sur les rives du Mékong, dans le district de Chiang Khong, au
nord de la Thaïlande. Je
n’en crois pas mes yeux, cette rivière boueuse juste en face de moi, c’est ce
que les livres de géographie appellent Mékong...
Il me faut prendre un ferry pour le
traverser et arriver à Huay Xai, au Laos.
Me voici embarqué avec une dizaine de
camions qui vont sans doute approvisionner le nord du Laos en carburant. Le
soleil gagne en intensité, il doit déjà faire 30°, les vapeurs et le bruit
assourdissant du moteur annoncent le départ du ferry. La traversée n’est que de 300 mètres, mais il
faudra tout de même une heure pour accoster… ça laisse le temps aux employés du
bateau de « purifier » les véhicules avec les eaux de « la mère
de tous les fleuves ».
Je vous la
joue courte mais une fois au Laos, il m’a fallu 2 heures pour avoir mon visa
et être plus ou moins en règle pour circuler ici. Je dis plus ou moins car je
n’ai pas souscrit d’assurance pour la moto. Signer un contrat dont les closes
ne sont pas traduites en anglais… et dont l’assureur n’est pas capable de
donner d’informations, j’ai déjà testé en Mongolie. Alors quand je peux m’en
passer, je n’hésite pas ! (il en fut de même pour la Thaïlande et il en sera ainsi pour toute l'Asie je pense). Et puis, être en règle, c’est pour les gens
ordinaires…
Il me faut perdre les habitudes que j’avais
prises en Thaïlande car ici, ancienne Indochine oblige, on roule à
droite !
L’asphalte est en bon état, les routes sont
sinueuses et vallonnées, dans une nature ultra saturée. Je longe le Mékong
durant plusieurs dizaines de kilomètres.
La première chose qui me frappe : il y
a beaucoup moins de temple qu’en Thaïlande. Sérieux, en Thaïlande il y a autant
de temples que de radars automatiques en France. On ne peut pas faire dix
kilomètres sans être observé par Bouddha. C’est flippant à la fin, je n’ose même
plus accélérer à fond de gaz en sortie de virage ! Enfin bon, plus que
dieu, je crains surtout les cochons, les vaches et les chiens en sortie de
virage. Parce que eux, rouler à gauche ou à droite ils s’en fiche pas
mal !
La nuit commençant à tomber, il faudrait
peut être que je m’inquiète de savoir où je vais dormir. Sur le bord de route
j’aperçois trois hommes sévèrement accoudés à une table en bois.
Hello guys! …. Bon ok, je me serai douté
qu’ils ne parlaient pas anglais ! Mais ça ne les a pas empêché de
m’accueillir et de m’offrir à boire et à manger. Je découvre des gens simples
et souriant. Mais la barrière de la langue freine un peu nos conversations. A
la fin de la soirée, j’ai cru comprendre que l’un d’entre eux voulait m’offrir
le gite pour la nuit, il m’accompagne sur son scooter pendant quelques
kilomètres, mais ce n’était en faite que pour m’indiquer la route à suivre pour
continuer mon chemin…. C’est gentil mais comme il n’y a qu’une seule route, je
m’en serai douté ;)
Me voilà donc en pleine nuit au milieu de
nulle part. Au premier village que je traverse, je m’arrête pour demander
l’hospitalité. Et je fini par trouver quelqu’un qui accepte. Mais il est en
faite le propriétaire d’une chambre d’hôtes. Pour 3 euros la nuit je ne refuse
pas cette semi-charité ;). Dans un village perdu comme celui-ci, je doute
que beaucoup de personnes aient dormi dans ce lit. Pourtant au réveil je n’ai
pas l’impression d’avoir dormi seul, j’espère juste ne pas ramener trop de
monde avec moi car ça me démange un peu partout !
excellent !!! ramène pas des espèces bizarres en NC !!!
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