mercredi 6 novembre 2013

Un voyage, des voyages


Pourquoi choisit-on de partir, de tout quitter, de se retrouver seul à affronter un nouveau monde. 
Des pays dont ont ne saisi qu’une infime partie de la culture, des traditions, des modes de pensées. 
Qu’est ce qui doit rythmer le quotidien d’un voyageur ?

Depuis plusieurs jours à Bangkok, j’aperçois ces voyageurs, par wagon, dans le métro, dans la rue, le sac de randonné tout neuf sur le dos, des baskets et habits propres et bien repassés.
Une carte à la main, à la recherche d’un hôtel, d’un taxi pour les conduire, d’un restaurant, d’une grande surface. 
Que cherche t on en venant en Thaïlande ? 
En voyant ces quarantenaires, américains pour la plus part, en débardeur et tatouages imposants, au bras d’une jeune thaïlandaise au regard vide, je ne me pose même pas la question. Tout cela est tellement subjectif, on voyage tous pour différentes raisons. On adopte tous des rythmes différents, on a tous des centres d’intérêts différents.
Mais moi, que fais-je ici ?
J’ai choisi de tracer une ligne sur une carte du monde, et de m’y rendre de manière la plus autonome possible, par mes propres moyens, vierge de toute connaissance sur ces pays afin de me faire ma propre opinion.  
Alors tout n’est que surprise, bonne ou mauvaise. 
Mes objectifs en Thaïlande ? M’immerger dans une famille pour partager leur quotidien, profiter des eaux turquoise, d’une session de kitesurf, de randonnées, d’un cours de Muy Thaï, sillonner les campagnes au guidon de ma bécane, manger des choses improbables…Oui j’aime ce que je fais, mais des fois le moral n’est pas toujours au rendez vous.
J’encaisse sans doute le contre coup d’un isolement un peu trop poussé en Mongolie. Je n’étais peut être pas prêt à un tel changement de culture maintenant.



Bref il y a des jours plus durs que d’autres.
Dans chaque expérience de la vie, il y a du bon et du moins bon. On choisi souvent (afin de faire face), de se centrer sur le bon et d’occulter le moins bon. 
Mais quand on perd ses repères, quand on part, quand on s’ouvre au monde pour le découvrir tel qu’il est, on voit ces magnifiques églises orthodoxes, ces monastères qui brillent de mille feus et qu’on s’empresse de photographier pour en faire profiter ses amis. Mais l’on voit aussi ces sdf au coin de la rue une seringue à la main. 
Ces arnaqueurs en tout genre. Ces filles des sex-show, au ventre couvert de vergetures, qui pour une poignée de coupures sont prêtes à s’enfiler des turbans ou des balles de pingpong dans leur vagin pour nous distraire, nous touriste. Il y a également cette pollution qui vous prend les poumons, ces amputés qui se trainent dans la poussière et s’accrochent à votre jambe en vous suppliant de leur donner de quoi manger. 
Voyager seul, c’est une manière de se confronter au monde, mais aussi de se confronter à sois même.

Tout n’est pas que parti de plaisir, photos cartes postale et commentaires « trop beau ». 
Le monde a une face sombre également et parfois on se perd dedans…

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