Après deux jours sur la route M53, j’arrive à Novosibirsk. 3ème
grande ville de Russie et première grande ville de Sibérie. Je m’y arrête pour démonter mon réservoir et voir d’où
vient exactement la fuite d’essence.
C'est bien le robinet qui est défectueux. Je le fixe avec de la pâte spéciale que j'avais dans mes affaires, mais ce n'est pas hermétique à 100%. Vu que je m'apprête à aller en Mongolie, je décide de trouver un garagiste pour changer ce robinet.
Dans une concession Honda automobile, un vendeur, fort
sympathique, appelle un de ses amis qui est motard. Peut être qu’il pourra
m’aider.
10 minutes plus tard, deux gaillards aux blousons noirs
débarquent sur une 1000 Kawasaki GPZ. Ils m’invitent à les suivre jusqu’à leur
club.
Et c’est comme ça que je me retrouve un quart d’heure plus
tard dans le « Wildriver club » de Novosibirsk, entouré d’une dizaine
d’autres motards, dont Zorg, le président du club (et le plus tatoué au
passage).
Quelques bières plus tard, le robinet d’essence est
de nouveau démonté et l’on m’assure que demain il sera réparé ou changé. En attendant
on me présente ma chambre où je peux déposer mes affaires et où je peux rester
autant de temps que je le souhaite. Ici, tous les motards de la planète sont
les bienvenus. Le dernier en date était un égyptien qui partait également pour la Mongolie.
Le lendemain, mon robinet est en effet réparé. Juste le
joint qui était fissuré. Coût total de l’opération : 100 roubles (moins de 3 euros).
J’aime ce type de rencontre. Celle qui sort des guides
touristiques et qui vous immerge au cœur d’une famille, d’une communauté, d’une
patrie. Celle que l’on ne peut faire que lorsque l’on s’ouvre au monde (ou que
l’on tombe en panne … ;-)).
Et à tous ceux que j’ai croisé sur ma route et qui ont essayé de me
mettre en garde sur la dangerosité de la Russie, j’ai envie de leur répondre en
citant Paulo Coelho :
si vous trouvez l'aventure dangereuse, essayez la routine elle est mortelle.
Il est vrai que le climat est rude, que les gens ont le regard froid, et que les routes sont truffées de pièges. Mais si l'on sait s'ouvrir au monde, on trouve ici de quoi s'émerveiller.
Je vais vous le prouver dans la suite de ma traversée sibérienne...
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