La seule connaissance que j’ai de l’Albanie, se sont les quelques Albanais que j’ai rencontré en prison en Suisse… autant dire que j’ai tout à apprendre de ce pays !
Le soir de mon
arrivée, je cherche un garagiste dans le centre ville, mais il n’est pas facile
ici de communiquer, même en anglais.
Particularité ici,
le casque n’est pas obligatoire en deux roues, et les gens n’ont pas du tout le
même sens des priorités que moi. C’est à celui qui klaxonnera le plus fort et
qui forcera le passage !
Peu de moto dans la
ville, juste des scooters. J’aperçois devant un restaurant, une 1000 Varadero …
ouf, on vend du Honda ici !
Elle appartient au
propriétaire du restaurant, Genci.
Je passe ma soirée à
discuter avec lui ainsi qu’avec Socrat, le serveur du restaurant.
Difficile pour eux
de comprendre pourquoi un jeune homme d’un pays "riche" quitte son boulot, son
toit, ses amis, pour aller voyager dans des pays où les gens peuvent être
dangereux et n’en veulent qu’à votre porte monnaie ….
J’ai en effet du mal
à trouver les bons arguments quand ils m’avouent qu’en moyenne un Albanais
gagne 200 à 250 euros par mois, et qu’ils ont tout juste assez pour se loger et
manger. De plus leur nationalité ne leur permet pas pour le moment de
s’expatrier vers des pays plus développés.
La soirée se termine sur la promesse de Genci
de m’accompagner demain matin chez le « meilleur » garagiste moto de
Tirana.
Socrat, me demande
où je dors ce soir, quand je lui réponds que je n’ai rien pour le moment, il me
propose de dormir chez lui après son service…
Le lendemain matin,
après une bonne nuit de sommeil, dans le modeste studio de Socrat, je retrouve
Genci, sur un scooter, qui me fait signe de le suivre dans les ruelles de la
ville pour aller chez ce garagiste de renommée.
Sur la route je me
fais la réflexion : déposer sa moto chez un garagiste Albanais, c’est un
peu comme laisser sa femme avec son meilleur ami, on espère que les relations
resteront amicales et qu’ils ne passeront pas la nuit ensemble…
Une fois arrivé,
j’explique ma fuite d’huile et mon problème de compteur.
Le garagiste me
rigole au nez quand il apprend que je n’ai perdu que 200ml d’huile en 5000kms… Ok, je comprends rapidement que je ne ferai rien pour cela ici.
Pour le compteur, il
regarde ma pièce cassé et me dit : « ok, I have an other one… »
COOL !!!!
Sauf que non ce
n’était pas le bon model … bref je lui achète 3 litres d’huiles pour
faire ma vidange et je repars sans compteur avec comme conseil d’aller sur
Athènes pour trouver cette fichue pièce !
L'Albanie est décidément le pays des rencontres, En arrivant sur Pogradec, je double Servet, sur une vieille Cagiva 250cc, qui me fait signe de m'arrêter, il ne parle pas un mot d'anglais, mais je comprends qu'il veut qu'on aille boire le café.
Il m'escorte jusqu'au bistro du centre ville où il m'offre un café avec une liqueur dont je ne serais dire de quel fruit elle est issue...
Ensuite il tient à me faire découvrir sa ville.
Nous partons donc tous les deux chacun sur notre moto.
C'est en ta femme ou en ton meilleur ami que tu n'as pas confiance?!?
RépondreSupprimerSoso :-D
J'ai confiance en ma moto ;-)
Supprimerça m'a juste fait sourire que cette pensée me traverse l'esprit à ce moment là !